Restauration de Notre-Dame de Paris : un été de progrès

Tout au long de l’été, les échos des outils et des artisans ont résonné à l’intérieur et à l’extérieur de Notre-Dame de Paris, témoignant de la persévérance sans faille de ceux qui travaillent à redonner à cette icône historique sa gloire d’antan.

Poursuite du calendrier prévu

La restauration de Notre-Dame de Paris progresse, en suivant le calendrier prévu. Les équipes ont maintenu un rythme soutenu tout au long de l’été, à la fois sur le chantier de la cathédrale elle-même et dans les ateliers dispersés dans toute la France. Ces efforts constants ont permis de garantir une progression conforme aux attentes.

L’une des avancées les plus attendues est la reconstruction de la charpente de la flèche et du grand comble de la cathédrale. Bien que la majorité de ce travail se déroule dans les ateliers de charpentiers, les dernières semaines ont permis l’installation progressive d’éléments de charpente au-dessus des murs de Notre-Dame. Cette étape cruciale concerne principalement la flèche, située à plus de 50 mètres de hauteur, ainsi que les charpentes du transept, du chœur et de la nef, dont la mise en place a également commencé. Peu à peu, l’apparence majestueuse de la cathédrale apparaît sous nos yeux.

Restauration intérieure en cours

À l’intérieur de la cathédrale, d’importants progrès ont également été accomplis. Les vitraux, qui avaient été soigneusement restaurés en ateliers, ont pu être réinstallés progressivement, apportant avec eux une lumière colorée qui ravive la beauté de Notre-Dame. Les verrières des deux bras du transept et les oculi dans la partie supérieure des baies hautes du chœur ont été reposés avec succès. Les travaux de réinstallation se poursuivent sur les parties inférieures de ces baies ainsi que sur les dernières verrières de la nef.

De nombreux espaces de l’édifice ont été libérés de leurs échafaudages, annonçant la fin du nettoyage de ces parties. Les restaurateurs de bois et des menuisiers sont également à l’œuvre, chargés de nettoyer et de restaurer les éléments en bois du mobilier qui se trouvent dans la cathédrale, y compris la chaire et les confessionnaux.

Au-delà de la restauration intérieure, l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, a révélé cet été les noms des artistes choisis pour créer le nouveau mobilier liturgique, les assises et le coffret-reliquaire de la Cathédrale dans le cadre des aménagements intérieurs. La conception de l’ensemble du nouveau mobilier liturgique a été confiée à Guillaume Bardet avec pour ligne directrice la « noble simplicité ». Dans le même sens, le choix de Mgr Ulrich s’est porté sur Ionna Vautrin pour la création d’une chaise facilement manipulable, produite en 1 500 exemplaires.

Vers une cathédrale sécurisée

En parallèle, la refonte de l’intégralité du dispositif de sécurité incendie avance. Des fermes coupe-feu sont installées dans la charpente, autour de la flèche, ainsi que du côté de la nef et du chœur, afin de minimiser les risques de propagation en cas d’incendie. Cette étape cruciale est en cours d’achèvement, avec la première ferme coupe-feu déjà mise en place du côté du chœur.

La vie hors-les-murs

Outre les travaux sur le chantier, les ateliers travaillent sur plusieurs fronts. Les charpentiers se consacrent à la réalisation des décors sculptés en bois de chêne pour la flèche. Ces éléments sculptés, dont le travail est minutieux, sont essentiels pour la restauration de la cathédrale. Ils sont destinés à orner les différentes parties de la flèche et à lui redonner sa splendeur d’antan.

La restauration du chemin de croix de la cathédrale est également en cours dans un atelier spécialisé. Ces croix en laiton décorées d’émaux et de perles de verre, qui ornaient les piliers de la cathédrale, sont restaurées pour être ensuite réinstallées.

Photos : © David Bordes ; Patrick Zachmann ; Romaric Toussaint